ROSeS et Infogérance, vers une mutualisation des services

ROSeS et Infogérance, vers une mutualisation des services

Avec comme objectifs communs la mutualisation des services d’infrastructure et la rationalisation financière, SESAN propose aux établissements de santé deux offres adaptées à leurs demandes de simplification et d’optimisation de fonctionnement. D’abord avec le renouvellement du marché ROSeS, le Réseau Optique Sécurisé pour l’e-santé, puis avec l’offre Infogérance, qui permet un hébergement externalisé et agréé pour les données de santé. Samuel Gaiani-Porquet et Olivier Astier, chefs de projet, font le point sur les nouvelles fonctionnalités de ces deux solutions et leur déploiement auprès des professionnels de santé.

Quels sont les apports de ROSeS et d’Infogérance pour vos adhérents ?                                                      

Samuel Gaiani-Porquet, chef de projet pour ROSeS : Ce réseau très haut débit permet aussi bien aux groupements hospitaliers de territoires (GHT) qui disposent de différents sites en Île-de-France comme à tous types de structures de santé de s’interconnecter entre eux et de partager de l’information médicale de manière sécurisée.

Grâce à ROSeS, nos adhérents peuvent bénéficier d’un accès simplifié et performant aux plateformes de services mutualisés de SESAN, comme par exemple à ORTIF, notre solution de télémédecine, ou à S-Prim, notre outil d’échange d’imagerie médicale, mais également à l’offre d’hébergement (Infogérance externalisée). Cette mutualisation répond aux directives du ministère des Solidarités et de la Santé.

En plus de ces services d’interconnexion sur un réseau fermé, il est possible pour nos adhérents de souscrire à un abonnement Internet associé à des options de sécurisation si nécessaire.

Olivier Astier, chef de projet pour Infogérance : Infogérance est un service d’hébergement et d’exploitation de serveurs pour les structures de santé. Nous leur proposons d’externaliser tout ou une partie de leur production informatique de   manière sécurisée sur l’infrastructure du titulaire du marché : CLARANET. Celui-ci pourra se charger du stockage, du matériel, des systèmes d’exploitation et même de la couche applicative en fonction des besoins de l’adhérent.

Infogérance est un service négocié à l’échelle régionale. Par conséquent, même si un établissement ne veut faire héberger, sur l’infrastructure du titulaire, que quelques serveurs, il bénéficiera de prix négociés pour toute l’Île-de-France. En outre, nos adhérents profitent de l’appel d’offres et de l’accord-cadre rédigés par les équipes de SESAN, ce qui les exonèrent de la mise en concurrence. Cela représente un gain de temps et d’argent pour les structures de santé. 

Combien d’adhérents avez-vous pour les services ROSeS et Infogérance ?

Samuel Gaiani-Porquet : Nous comptons à l’heure actuelle près de 50 adhérents. Avec la mise à disposition du nouveau marché, nous avons un fort potentiel de croissance. Les GHT pourraient par exemple bénéficier de notre solution du fait de la multiplicité de leurs sites, jusqu’à 40 à 50 sites pour certains d’entre eux, et de la tendance de mutualisation des systèmes d’information nécessitant toujours plus d’interconnexion inter-sites. Par ailleurs, les praticiens des structures de santé doivent accéder aux dossiers patients informatisés et aux outils numériques tels qu’ORTIF ou S-Prim par le biais de nos plateformes mutualisées.

À l’heure actuelle, les adhérents à la solution ROSeS sont plutôt hétérogènes. Ils sont composés de centres hospitaliers et leurs antennes médicales, de l’AP-HP, des EPS (Établissement Public de Santé) composés de nombreux CMP (centres médico-psychologiques), des IFSI (Instituts de Formation en Soins Infirmiers), de l’Institut Gustave Roussy, mais également du Service de Santé des Armées… Dernièrement, les libéraux, et notamment les maisons de santé pluri-professionnelles, commencent à nous rejoindre.

ROSeS n’est pas un simple réseau d’interconnexion, mais une véritable infrastructure désignée et s’adaptant aux multiples besoins des établissements de santé, que l’on parle de la très petite structure jusqu’à l’adhérent multi-sites. Il ne s’agit pas d’une box qu’on utilise pour se connecter à Internet, mais d’un réseau évolutif répondant aux besoins métiers exigeants de la santé et aidant à améliorer la prise en charge des patients. Les CMP et les centres hospitaliers n’ont effectivement pas les mêmes attentes, aussi bien au niveau de la disponibilité du réseau que de l’applicatif. La force de ROSeS est d’apporter une réponse adaptée à l’ensemble de nos adhérents.

Olivier Astier : Depuis fin 2017, nous avons un nouveau titulaire de marché, CLARANET. Nous sommes en ce moment en train de migrer l’ensemble des applications et données de SESAN vers ce prestataire. De la même manière, nos établissements partenaires (Centre Hospitalier Eaubonne Montmorency, Centre Hospitalier d’Argenteuil et Centre Hospitalier de Gonesse) ont initié la reprise de l’hébergement par le nouveau titulaire du marché. D’autres structures de santé, dont les GHT, souhaitent suivre cette dynamique. Par la suite, le marché est conçu pour s’adapter à tout type de structure, quel que soit sa taille.

Quelles sont les nouvelles fonctionnalités de ROSeS V2 et d’Infogérance ?

Samuel Gaiani-Porquet : La nouvelle version de ROSeS, dont les bases du projet resteront les mêmes, va se focaliser vers les usages métiers de nos adhérents, site par site. Ils auront à leur disposition un catalogue de services complets leur donnant la possibilité d’identifier clairement les réponses à apporter face à leurs problématiques, avec l’aide éventuelle de SESAN.

Des évolutions technologiques vont notamment être apportées avec la sortie du réseau cuivre au profit de la fibre. L’arrivée de la fibre noire* permettra aussi des interconnexions physiques directement entre établissements afin de répondre à certains besoins particulièrement exigeants qui nous ont été récemment remontés.

Au quotidien, l’avantage est double : un meilleur réseau pour les équipes de santé et une économie pour nos adhérents. Par exemple, en radiologie, on peut diminuer de manière importante le temps de téléchargement d’un examen médical en passant de plusieurs heures à plusieurs dizaines de minutes. Le patient bénéficie alors d’une prise en charge plus rapide, puisqu’un médecin pourra lui donner un diagnostic peu de temps après son examen. 

Par ailleurs, une autre évolution intervenue à la demande de nos adhérents a été réalisée. En effet, SESAN dispose à présent de ses propres adresses IP publiques avec une mise à disposition auprès de nos adhérents. Nous ne serons donc plus tributaires des titulaires de marché sur ce point et nos adhérents ne seront plus dans l’obligation de changer leurs adresses IP publiques tous les quatre ans comme cela est le cas aujourd’hui. Ce point est particulièrement important, car cela générait de forts impacts sur les nombreux services et outils numériques de santé. Avec ce nouveau procédé, la phase de réversibilité sera considérablement allégée en cas de changement de prestataire.

* Une fibre noire est une fibre optique brute, qui raccorde deux points physiques et qui n’est pas encore « éclairée » (ou activée). Elle peut être éclairée au gré des besoins, avec différentes longueurs d’onde de lumière qui représentent autant de services et de flux dissociés. Par rapport à un accès fibre classique qui passe par un opérateur, la fibre noire permet de maîtriser à la fois le cheminement de l’information et de profiter de débits inter-sites bien supérieurs pour un coût moindre sur la durée.

Olivier Astier : Les adhérents d’Infogérance vont bénéficier d’un hébergeur possédant une certification pour l’hébergement de données de santé, qui garantit la protection et la conformité de ces données. D’une part, le titulaire s’occupera de sécuriser les infrastructures informatiques, c’est-à-dire de la sécurité périmétrique à l’aide de pare-feu, des risques d’intrusion… D’autre part, il s’assurera de la gestion des mises à jour de sécurité des serveurs. Il est aussi garant de l’intégrité et de la sauvegarde des données et de la disponibilité des applications, en fonction de la criticité des serveurs qui sont confiés à l’hébergeur. Il existe un système de supervision qui permet d’être alerté lors d’une panne et limite de cette façon les interruptions de services.

Par ailleurs, dans le cadre de ce marché nos adhérents peuvent bénéficier de capacité serveurs (virtuels ou physiques) et/ou de stockage en mode locatif. Nos adhérents peuvent aussi faire héberger leurs propres serveurs. De plus, ils ont la possibilité de souscrire à des prestations complémentaires d’exploitation applicative et/ou d’exploitation des bases de données. Ces dernières sont encadrées par des engagements de service auprès du titulaire.

 

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